Luc Thiburs

Armozanie

du 12 mars au 28 mars 2010

Entre collège et hôpital … une porte ouverte sur le XIIème siècle … si proche et si lointain … l’étonnante fresque … invitation au voyage … entre les murs de la chapelle … l’esprit d’une période qui va disparaître … au moment où la Méditerranée est encore siculo normande … avant le francigenum opus … voyage uchronique en « Armozanie » …Dans sa capitale « L’Aïvil » … représentations fragmentaires des paysages urbains … sur les marches des territoires cartographiques d’Al-Idrissi … réalisation numérique … matérialisations en matrices … impressions aléatoires … mise en abîme … complexité de l’image … des couleurs à valeur d’indice …

Luc Thiburs

Un dialogue avec la fresque … le temps qui passe … des estampes suspendues comme des peaux d’architectures … entre des arcs et des colonnes … qui ceinturent l’espace du lieu … dans une scansion pas si régulière … et puis la lumière … entre transparences et opacités.

Son site web : http://thiburs.com/

Jacques Asserin

Le Jubé

du 20 novembre au 6 décembre 2009

Habituellement, dans une église, le jubé est une clôture de pierre ou de bois séparant le chœur de la nef. Il se compose de trois éléments : la tribune (le jubé proprement dit), la clôture (dite « chancel ») et le groupe sculpté de la crucifixion.

Aujourd’hui disparu dans la Chapelle Saint-Julien, l’artiste reconstruit cette frontière symbolique à l’emplacement d’un éventuel jubé dont visiblement il ne reste aucune trace. « Dès ma première visite de la chapelle, la division de ce lieu en deux parties de formes différentes mais de surfaces presque égales s’imposa comme essentielle » explique Jacques Asserin.

Le « jubé » est ici remplacé par un voile très mince orné d’une projection vidéo dans un cercle. En traversant ce voile, qui ne laisse voir que des ombres et fait planer le mystère, le spectateur est emmené dans un autre monde. Cette installation, très immatérielle, plonge dans une obscurité habitée de sons et de lumières fugaces.

Jacques Asserin

Le Jubé

visiter son site web : www.asserin.com

Natacha Petit

Jardin des vanités

du 6 septembre au 12 juillet 2009

L’exposition de Natacha Petit se compose de toiles, de gravures et d’une installation au sol. Les toiles rythment les murs, les unes par leur verticalité, les autres par leur forme circulaire. Echo aux peintures murales, elles constituent un chemin qui accompagne le visiteur vers le chœur de la chapelle. L’installation au sol comporte des objets symbolisant une serre : cloches de verre, fleurs et pétales sur lit d’herbe synthétique ou naturelle. Cette nature morte, Jardin d’Eden, est une proposition contemporaine de la Vanité. Elle devient un espace de méditation dans ce lieu de réflexion spirituelle. Une série de gravures, dont la fleur est le motif et le matériau, dialogue avec l’ensemble.

« J’ai souhaité réaliser un rapprochement entre le lieu, son histoire et mon œuvre. J’aime le dialogue entre l’art médiéval qui se dégage de la chapelle et l’art contemporain ».

Saïd Atek (2009)

Ex-memo

du 8 mai au 9 juin 2009

Dans ce lieu chargé d’Histoire, Saïd Atek s’imprègne du passé, de la mémoire oubliée. Son installation se compose de plusieurs parties. Longeant les murs, des maillots de corps blancs sont suspendus sur des portants. Ces vêtements militaires de la Seconde guerre mondiale servent de support à l’artiste, « Sur la base d’archives, je peins à l’acrylique des visages, des figures anonymes et connues. Le vêtement est empreint de mémoire, il est chargé de souvenirs ».

Dans l’abside, une série de portraits, peinte sur une toile blanche en coton, fait écho aux maillots alignés dans la chapelle. « Le premier portrait de personnalité que j’ai réalisé est celui de Joseph Brodsky, poète d’origine russe, prix Nobel de littérature. J’ai été touché par son histoire, comme celle de beaucoup d’autres, reporters de guerre ou personnes inconnues victimes de représailles ».

Le plafond de la nef, le sol, les niches sont métamorphosés. Dans l’allée centrale, des piquets de I m 50 de hauteur guident les visiteurs. Le papier, les archives qu’ils enroulent symbolisent l’histoire, comme un chemin vers la mémoire.

Catherine Bernard

Souffles

Du 15 novembre au 14 décembre 2008
Exposition de Catherine Bernard, environnement sonore de Francis Faber.

Une création toute de fragilité où le son intime vient se marier humblement à une grande sculpture de bandes de papier verticales au centre de la chapelle (coproduction : mairie de Petit-Quevilly, La grande Fabrique, DRAC).

 

Visiter son site web : www.catherine-bernard.com

Johanna Haivaoja et Sylvie Noël

« O » : Installation sonore et lumineuse

Du 3 octobre au 2 novembre 2008

L’installation « O » symbolise la présence féminine à travers les siècles dans la Chapelle Saint-Julien. ElIe est perceptible par la résonance des ondes féminines et par les battements de la lumière translucide et scintillante.

À l’aube du XXIe siècle, Johanna Haïväoja et Sylvie Noël ont souhaité, avec des matières et technologies nouvelles, réveiller les âmes qui ont pu occuper les lieux en proposant une immersion sonore et lumineuse dans le cœur de la chapelle.

Johanna Haïväoja, sculpteure, a créé une installation avec des matières transparentes, Les structures sont illuminées par la douce lumière de la fibre optique. Une partie aérienne permet l’envol de la pensée.

En musique, Sylvie Noël, compositrice, s’inspire et utilise des musiques de voix féminines du XIIe siècle à nos jours. Elle crée une musique nouvelle intégrée dans la sculpture et diffusée dans l’espace, donnant ainsi à nouveau vie et mouvement dans la chapelle.

Johanna Haivojoa

Stéphane Cauchy

Installation

du 6 juin au 27 juin 2008

« Ce qui m’a inspiré à la chapelle Saint-Julien, c’est son architecture, et plus particulièrement la hauteur de plafond”, explique Stéphane Cauchy. Et en effet, l’artiste a réalisé pour l’occasion une installation dynamique de huit mètres de haut. Elle se compose de sept seaux suspendus, reliés entre eux avec des poulies. Une pompe distribue de l’eau dans les seaux : les seaux remplis vont alors se déverser dans un bassin, faisant remonter les autres, vides.

L’interprétation de mon travail est très personnelle, explique l’artiste, et chacun peut en retirer quelque chose de différent”. La principale fonction de cette structure est de montrer que chaque module agit sur les autres, comme pour chaque individu dans sa relation aux autres. C’est un système autonome évoluant de manière imprévisible, tout comme un individu pense mais ne peut pas savoir à l’avance les conséquences de ses actions.

Installation

Visiter son site web : http://www.stephane-cauchy.com/

Serge Dabrowski

Sculptures

du 15 mai au 15 mai 2008

Autodidacte, Serge Dabrowski est un artiste complet. Enfant il recopiait avec délices ses bandes dessinées préférées. Adolescent il s’essayait à peindre comme les maîtres flamands. Adulte il a continué à dessiner, peindre, sculpter, élaborer des décors.

Depuis plusieurs années, la sculpture est devenue son activité quotidienne. Sa sculpture a quelques caractéristiques fortes : elle est composée de matériaux multiples marqués par l’épreuve du temps, elle conjugue intimement des époques et des styles différents, elle peut être monumentale ou de proportions réduites. De tout cela naît une œuvre forte et originale, parlant au spectateur un langage coloré, expressif et profondément sincère. Ce dialogue de l’œuvre avec le spectateur, avec l’ami, est pour Serge Dabrowski une dimension fondamentale de son travail.

Serge Dabrowsky

Laurence Dervaux

« A raison de 7000 litres de sang pompés par le cœur humain en 24 h, cette pièce représente la quantité de sang pompé en 57 minutes »

du 2 juin au 24 juin 2007

L’installation est constituée de sept sculptures architecturées formées par l’empilement de récipients en verre contenant des liquides rouges. L’ensemble est attirant par sa brillance, ses reflets, ses couleurs, il dégage un sentiment de beauté, de préciosité.

Le titre nous apprend alors que cette installation représente l’étonnante quantité de sang pompée par le cœur humain en 57 minutes. Cette couleur rouge qui nous charmait tant, nous faisait vibrer de ses éclats prend alors une toute autre dimension. Le regard change, nous plonge dans une forme d’ambivalence.

Pierre-Marie Corbel

Être Humain

du 17 février au 4 mars 2007

L’artiste a décidé de disposer en cercle, faces peintes tournées vers l’extérieur, une série d’une douzaine de tableaux, où le corps physique cohabite avec l’ombre du peintre.
Ces corps ne sont pas des corps sculptés, retouchés comme ceux que l’on voit dans les magazines people. Non, ici, ce sont des corps qui ont déjà servi, et ça se voit.

Ce sont des corps en chair et en os, qui sont là avec tout leur vécu et aussi toute leur souffrance.
Dans ses tableaux, le peintre a ajouté son ombre. Une ombre transparente, opaque ou hachurée. Pour Pierre-Marie Corbel, c’est un moyen de renouveler aussi la relation entre le peintre et son modèle.

Être humain