Alice Cabrillac

Penser l’absence

du 25 septembre au 11 octobre 2015

Cette installation est la représentation sculpturale d’un souvenir, d’une perception mentale, d’un lieu. Ce travail tente de représenter les choses en leur absence, l’imagination en se confondant avec la mémoire permet d’aller au-delà du donné, de penser l’absence et le passé.

La ligne reconnue comme un geste géographique est convoquée ici comme langage et devient l’écriture de notre perception visuelle. Par des lignes vacillantes, vibrantes qui se multiplient et se croisent sur une surface qui attend la trace d’un geste, elles cherchent leur équilibre pour créer un paysage simulé.

La chapelle permet d’envisager l’espaces comme un lieu de remémoration, de retraite et de solitude. Comme pour faire revenir au présent le passé, les sculptures semblent émerger du sol ou des murs pour habiter l’espace.

Son site web : http://www.alicecabrillac.com/

Schultheiss Ulrich

Voyage dans la vastitude

du 3 avril au 26 avril 2015

Mon désir est que les œuvres exposées accompagnent la vastitude, le calme et le silence de la Chapelle Saint Julien. Les pierres du passé reprennent vie par la présence des différentes figures dont le bleu outre-mer met en lumière la dimension spirituelle de l’ÊTRE-Humain, l’intériorité immatérielle.

L’autre partie de l’exposition, dans le cœur de la Chapelle St Julien, présente des toiles peintes sur lesquelles des couples ou groupes de personnes d’âges différents apparaissent sous forme de schèmes, ce qui pourrait aussi symboliser la Sainte Famille, l’essence de la dimension humaine de l’ÊTRE-ensemble.

Voyage dans la vastitude

Cliquez sur l’image pour découvrir des photos sur le site de l’artiste.

Kang Haeng Bok

du 12 février 2015 au 28 février 2016

À la pointe de son couteau il y a le Ki.
Il creuse les sillons de l’existence.
Il nous prépare un espace de repos en sillonnant et en retournant la terre
Dans les champs de cœur. Nous pouvons rester une demi-journée dans ce refuge.
La pointe de sa lame n’est pas courbée vers l’extérieur, elle s’oriente vers l’intérieur, vers le fond du pays natal d’antan.
Il a trouvé ce bonheur dans le bouddhisme. A la place de la carence matérielle, l’abondance spirituelle s’est rapprochée, de lui, comme le parfum de l’encens.
C’est ainsi qu’il a pu recharger sa passion pour la création.
Il essaye de révéler l’intérieur du monde invisible par la vue, l’ouïe et les sensations.

Il lui incombe alors de révéler comment réaliser la forme de l’objet ubiquiste.
Il contemple au travers de la vision de ses travaux, le moyen de ramener l’univers du bouddhisme à partir d’un monde visuel simple vers la vacuité spirituelle pure.


Extrait de l’écrit de PARK Young-Taek

Un dialogue dans la Chapelle.Cette idée que les couleurs viendraient du noir, par le craquage du charbon puis du pétrole pour obtenir les couleurs primaires. Comme une idée du mélange additif et du mélange soustractif. Ses couleurs qui viennent du noir, comme la chimie moderne le peut maintenant.

Kang Haeng Bok est coréen, et prend le paysage et l’écriture comme prétexte pour pratiquer cette incroyable technique qu’est la xylographie quand elle passe entre ses mains. Le premier alphabet gravé dans du bois est Coréen. Comme dans un bruit assourdissant, apparaitrait le calme et la sérénité.

D’abord présentées dans leur identité noire et blanche, elles se confrontent dans un dialogue de couleurs qui met en évidence la vibration des graphismes dont la juxtaposition donne naissance à des trames passagères saisies par l’empreinte, et qui se joue avec notre nouvelle perception de l’image devenue numérique.

La fresque elle, est culturelle issue des références de la religion chrétienne et avec tout le savoir-faire des « artistes » de l’époque qui suivaient scrupuleusement un cahier des charges.
Dans la chapelle j’ai imaginé faire sortir de l’ombre l’œuvre de Kang Haeng Bok , celle du sol, de ce rez de chaussée qui avait conduit les moines à surélever les dortoirs de leurs abbayes de peur d’être attrapé par le diable pendant la nuit, quand le sommeil leur fait perdre conscience
Ainsi sortie de la terre elles iraient à la rencontre de cette peinture de lumière, conçue avec la lumière, et blottie sur ces voûtes qui symbolisent le ciel.

Les couleurs naturelles de la fresque pour représenter le surnaturel, alors que le travail de Hang Kaeng Bok représente un monde « naturel » avec des couleurs artificielles (surnaturelles) , essentiellement des couleurs primaires . Recouvrir la base des murs de cette tarlatane noire, pour y disposer les estampes, de manière à maintenir un monde flottant et transitoire , en dialogue avec la permanence ( apparente) de la voûte et de la fresque, il n’y aurait pas fusion, mais une cohabitation respectueuse entre nos deux mondes.

La rencontre d’une immanence bouddhiste et d’une transcendance chrétienne. Mettre en évidence cette altérité comme un enrichissement de l’un et de l’autre par le dialogue de leurs expériences. La fresque et les estampes se joignent par la matité de leur texture qui aboli les reflets et nous font entrer dans la matière…et puis la narration, il y a des histoires qui y circulent entre la voie lactée et le chemin de la méditation, des chemins de méditation imprimés sur format Jésus.

Luc Thiburs. Janvier 2016

Maurice Maillard

du 7 novembre au 23 novembre 2014

De dimensions souvent modestes, l’estampe ne s’offre pas avec ostentation à la contemplation collective, elle accompagne chacun sur des chemins intimes à la découverte de l’instance des choses face au silence de l’horizon et au murmure de l’espace. L’espace du graveur est son champ de métal poli, miroir qui ne réfléchit que la profondeur de ses tailles. L’estampe est l’horizon de la gravure.

Pratiquer la gravure aujourd’hui, interroger la gravure, c’est se placer volontairement hors des modes et des ruptures, dans l’omniprésence du temps et l’universalité de la matière, dans le fondamental et le dérisoire, dans l’économie des moyens et des artifices, dans la permanence de l’obscure clarté, dans la sagesse déraisonnable de l’application et de la transgression de règles imposées par les matières d’œuvre, dans la gravité du jeu, dans l’engendrement du même qui n’est jamais le même, dans une sensibilité inaltérée au lieu du monde et à l’horizon de l’infini.

Son site : http://www.mauricemaillard.fr/index.htm

Maurice Maillard

Anaïs Lelièvre

Performance avec Anaïs Lelièvre et les élèves de L’EMMDT de Petit Quevilly

Mercredi 17 septembre 2014

Après la Fashion week, la Bellevilloise et Aurillac cet été, CLOC poursuit son chemin et vous invite à une nouvelle expérience :

MÂ, une gigantesque CLOC collective d’où naîtront plusieurs CLOCS individuelles.

Rendez-vous le vendredi 26 septembre à 18h précises à la Chapelle Saint-Julien du Petit-Quevilly près de Rouen (métro Saint-Julien). Performance par des danseuses encadrées par Anaïs Beaudoin de l’école de danse EMMDT, sur un son spécialement créé par Hektof Kafka.

Cet événement inaugure l’exposition MÂ qui se poursuivra jusqu’au 12 octobre, dans le cadre des Inspirations de la Chapelle Saint-Julien. Entrée libre, du vendredi au dimanche, de 14h à 18h.

Anaïs Lelièvre

Visiter son site personnel : http://www.anaislelievre.com/

Daniel Roger

Sculptures

du 9 mai au 1er juin 2014

Mon inspiration pour la Chapelle Saint-Julien, c’est une promenade …
Ce n’est pas celle du Nomade, c’est celle du Spirituel.
C’est aussi un dialogue …
C’est un dialogue avec une trace, avec un détail, avec une forme, laissés ou déposés par la Nature…
C’est un dialogue avec un lieu.
La chapelle Saint-Julien par sa magnificence, sa forme architecturale et son passé historique m’invite à dialoguer avec elle.

Daniel Roger

Son site web : http://danieljulesroger.com/

Vincent Lacoste

Vincent Lacoste, installation vidéo et mise en voix de « LAMBEAUX » de Charles Juliet

le 15 novembre 2013

Dans ce texte, Charles Juliet, auteur né en 1934 à Jujurieux dans l’Ain, retrace la vie de sa mère. Elevée dans un milieu rural pauvre et sans éducation, elle s’est mariée à un homme fruste qui lui a donné quatre enfants. Elle a été internée en hôpital psychiatrique après avoir fait une tentative de suicide, cela juste après la naissance de son quatrième enfant, Charles. Elle est morte pendant la deuxième guerre, suite à la politique d’isolement des maisons de fous par les occupants.Lambeaux est un texte sobre, écrit à la deuxième personne, comme un murmure soufflé à l’oreille d’une personne disparue, qu’on souhaite voir ressusciter, par l’écriture, la beauté.

La lecture du texte aura lieu dans un espace scénographié par l’image.

Long traveling sur un paysage de campagne.

Il y aura rencontre avec le texte, non par la représentation d’un décor dans lequel l’histoire aurait pu avoir lieu, mais par le regard que l’on porte sur un paysage/tableau : comment se saisit-on d’un brun qui contraste avec le vert d’un pré ? Quels changements la lumière produit-elle sur l’ombre d’un arbre ?

De tels bouleversements esthétiques chavirent régulièrement cette femme qui passe sa vie entre chemins de terre et forêts. Elle y travaille tous les jours. Son regard capte ces évolutions, qui font que la nature entre, parfois, en résonance avec les joies et les tristesses des hommes.

La lecture sera simple, elle cherchera à éprouver le poids de la parole. Pourtant une sorte d’urgence s’y fera sentir et poussera à une rapidité qui contrastera avec une prédominante de silence et de calme.

Des sons plus aigus pourront traverser et investir l’espace. L’installation sonore proposera un espace vivant, traversé par la voix et le texte, une prise de contact sensorielle et intime avec l’œuvre de Charles Juliet.

Lambeaux

Lambeaux par Vincent Lacoste.

Salvatore Esposito

Napoli : les formes d’un paysage

Du 20 Septembre 2013 au 05 Octobre 2013

Son site web : http://www.salvatore-esposito.it/

Jean-Claude Jolet

Extrême dilution

du 24 mai au 16 juin 2013

Le principe des sculptures d’eau est issu d’un phénomène physique naturel : la réflexion de la lumière du soleil sur une goutte d’eau en suspension.

Ce procédé, commencé en 2005, est d’abord montré en tirages numériques, il abouti aujourd’hui à des vidéos qui mettent en scène le mouvement de l’eau, et certains objets du quotidien. Dans le cas de l’ampoule à filament, c’est sa charge symbolique, en tant qu’icône de la modernité, qui va capter l’attention du spectateur pour que s’effectue ce que j’appelle la « dilution ». C’est-à-dire la dématérialisation de la temporalité de l’objet en empreinte liquide.

Seule la manipulation des empreintes et l’orientation des rayons solaires interviennent comme effets dans les séquences vidéo.

Extrême dilution

Présentation de l’installation sur le site de l’artiste. Cliquez sur l’image pour y accéder.

Visiter son site web : http://www.jeanclaudejolet.com/

Bernard Pierron

IN MEDIA RES

Du 20 Janvier au 20 Février 2012

ll s’agit de grands dessins s’inscrivant dans la forme Kimono, réalisés sur papier japonais.
Les « choses du monde » que figurent ces dessins, au moins à leur origine, sont des dos féminins. Leur surface y est considérée de manière suffisamment rapprochée, comme de l’intérieur, pour qu’on puisse s’attarder à en explorer son modelé et son grain.
Et ce grain, figuré par de gros points, constitue à travers ses métamorphoses (tantôt matière ombre ou lumière) le module de base du dessin, en excluant toute ligne ou hachure.

C’est la similitude entre ce grain de peau agrandi et les cellules qui le forment qui a conduit ma réflexion : en effet, tout ce qui nous entoure et nous même sommes fait de ces petit grains de matière dont j’aime imaginer la circulation entre les choses comme un tissage ininterrompu qui les relie.

Une bonne partie de mon travail passé reposait déjà sur l’idée de circulation métaphorique entre des choses de règnes différent. Ces derniers dessins en sont l’approfondissement, au moyen d’une technique différente, dans le désir de se placer « au milieu des choses ».

Fusain de saule et divers charbons de bois sur Washi. (Kozo)

 

Son site internet : http://bernard-pierron.fr/