Ex-memo
du 8 mai au 9 juin 2009
Dans ce lieu chargé d’Histoire, Saïd Atek s’imprègne du passé, de la mémoire oubliée. Son installation se compose de plusieurs parties. Longeant les murs, des maillots de corps blancs sont suspendus sur des portants. Ces vêtements militaires de la Seconde guerre mondiale servent de support à l’artiste, « Sur la base d’archives, je peins à l’acrylique des visages, des figures anonymes et connues. Le vêtement est empreint de mémoire, il est chargé de souvenirs ».
Dans l’abside, une série de portraits, peinte sur une toile blanche en coton, fait écho aux maillots alignés dans la chapelle. « Le premier portrait de personnalité que j’ai réalisé est celui de Joseph Brodsky, poète d’origine russe, prix Nobel de littérature. J’ai été touché par son histoire, comme celle de beaucoup d’autres, reporters de guerre ou personnes inconnues victimes de représailles ».
Le plafond de la nef, le sol, les niches sont métamorphosés. Dans l’allée centrale, des piquets de I m 50 de hauteur guident les visiteurs. Le papier, les archives qu’ils enroulent symbolisent l’histoire, comme un chemin vers la mémoire.