du 7 novembre au 23 novembre 2014
De dimensions souvent modestes, l’estampe ne s’offre pas avec ostentation à la contemplation collective, elle accompagne chacun sur des chemins intimes à la découverte de l’instance des choses face au silence de l’horizon et au murmure de l’espace. L’espace du graveur est son champ de métal poli, miroir qui ne réfléchit que la profondeur de ses tailles. L’estampe est l’horizon de la gravure.
Pratiquer la gravure aujourd’hui, interroger la gravure, c’est se placer volontairement hors des modes et des ruptures, dans l’omniprésence du temps et l’universalité de la matière, dans le fondamental et le dérisoire, dans l’économie des moyens et des artifices, dans la permanence de l’obscure clarté, dans la sagesse déraisonnable de l’application et de la transgression de règles imposées par les matières d’œuvre, dans la gravité du jeu, dans l’engendrement du même qui n’est jamais le même, dans une sensibilité inaltérée au lieu du monde et à l’horizon de l’infini.
Son site : http://www.mauricemaillard.fr/index.htm